La Magie Analogue des Nuits Carrées 2011



La recette parfaite du Festival de musique, Label Note l'a trouvée il y a 5 ans en créant les « Nuits Carrées » à Antibes (Côte d'Azur, France).


Prenez un lieu magique et historique en bord de mer comme l'amphithéâtre du Fort Carré d'Antibes, ajoutez-y :
  • une programmation de très grande qualité avec des artistes et groupes exceptionnels tels que Fink, Syd Matters, Hannah, the Herbaliser, DJ Krush, Andreya Triana, Majiker, Milk Coffee and Sugar, Ebenezer-Tris Kayo,
  • une équipe d'organisateurs (Label Note) et de bénévoles tous plus motivés les uns que les autres pour faire de ce festival un événement inoubliable et incontournable,
  • des tarifs très abordables (10 € la soirée ou 15 € le pass pour les 2 soirs)
  • un principe écologique permettant de réduire au maximum les déchets que pourrait produire un évènement d'une telle ampleur,
  • un public absolument conquis par la qualité de ces premiers ingrédients,
Mélangez, laissez cuire à température estivale et vous obtiendrez LE Festival qu'il ne faut absolument pas manquer !




Maintenant que les présentations sont faites, j'aimerais vous faire part de ce que j'ai ressenti en tant que passionnée de concerts et de photographie argentique, lors de cette 5ème édition des Nuits Carrées qui a lieu les 1er et 2 Juillet 2011.
J'avais avec moi mon Lomo LC-A et un Nikon FE2 récemment acquis, ainsi qu'une exceptionnelle accréditation photo ! (exceptionnelle car normalement seuls les photographes de presse sont accrédités!)
Le choix des pellicules a été difficile surtout pour la couleur et sachant que le festival commençait en plein jour pour se finir dans la nuit. Je me suis toute fois résolue à prendre de la Lomo X-Pro 100 iso, de la Lomo 400 iso et de la Fuji X-Tra 400 iso. 
Pour le Noir & Blanc, mon choix fut limité par la nécessité d'un développement rapide au labo, et donc de prendre des pellicules se développant dans du C41 comme la Kodak BWCN 400 iso et la Ilford XP2 400 iso.



Les premières notes de musique entendues dans l'amphithéâtre ont semblé venir d'un monde à part, d'un monde où l'électronique et le corps humain se lient à merveille, son auteur : Majiker, la Carte Blanche de cette édition.
Majiker est un artiste-producteur anglais ayant produit et joué avec de nombreux artistes internationaux. Ses mélodies électro-pop sur fond de percussions corporelles et beatbox ont annoncé le ton de cette première soirée – une soirée dont tout passionné de musique ne ressortirait pas indemne émotionnellement.




Puis ce fut au tour du groupe azuréen, Hannah, de nous faire vivre un véritable moment d'enchantement.
Les harmonies vocales d'Emmanuel et sa guitare fusionnent à merveille avec les rythmes impétueux et inégalables de Laurent à la batterie.
Leur « nervous folk » prend aux tripes, et jonglant entre mon Lomo LC-A et mon Nikon FE2, c'est toute une pellicule que j'ai voulu leur dédier avec l'espoir de graver sur le film cette énergie et cette créativité débordantes.
Ce n'était pas la première fois que j'avais la chance de les voir sur scène et de les photographier, et ce n'était pas la dernière puisqu'ils ont joué de nouveau le 21 Juillet à Nice au Crazy Week (un autre festival prometteur de fabuleux moments).




Le soleil semblait ne pas vouloir se coucher sur le Fort Carré d'Antibes, comme s'il ne voulait pas manquer Fink qui pris place sur scène vers 21h30.
Fink... c'est avec les mains tremblantes que je fis enfin mes premières photos de cet artiste prodigieux. Heureusement, mon souffle coupé à chacun de ses titres me permit de temps à autre de pouvoir cadrer correctement.
Son univers sonore, mélange de sensualité électronique et de folk captivante, enchante l'âme, et la ferveur des acclamations du public en fut la preuve.




C'est avec une certaine timidité que Jonathan Morali et son groupe Syd Matters montèrent sur scène, et c'est émue, de voir pour la première fois un artiste que j'écoute depuis 5 ans, que je pris ces quelques clichés.
Sa musique éblouie de part sa singularité et son parfum mélancolique atteint directement le coeur, sans en faire trop, Syd Matters nous plonge dans son monde envoutant.
 



Jake Wherry et DJ Ollie Teeba, leader du collectif britannique The Herbaliser, ont clôturé cette première soirée des Nuits Carrées avec une prestation particulièrement efficace. Leur hip-hop teinté de jazz et de funk résonnèrent dans tout le Fort et c'est avec une vive émotion que je quittais ce lieu, impatiente d'y revenir pour la seconde soirée.



Quelques heures plus tard, pellicules rechargées, c'est avec hâte, et Lomo LC-A et Nikon FE2 au cou, que je retournais à ce festival qui m'avait déjà offert une première soirée inoubliable.
La seconde allait être à la hauteur ? Sans aucun doute, oui.

L'équipe des organisateurs et des bénévoles accueillait à nouveau le public avec autant d'efficacité que la veille malgré le manque de sommeil et tout le travail qu'on ne peut imaginer quand on est juste là pour en profiter.
Et c'est avec en fond sonore le set incroyable d'Ebenezer et Tris Kayo (Djs de Play Scratch RecordFréquence K) que les Nuits Carrées reprirent les festivités.




Pendant ce temps, le premier groupe de la soirée prenait place sur scène :
Milk Coffee & Sugar (aka MC's), un savoureux mélange de Rap aux accents Jazz nous a été servi par ses 2 MC et leurs talentueux musiciens.
Il y a en eux une énergie communicative, des mots qui touchent et ne laissent pas indifférents. Difficile de ne pas succomber à cette subtile boisson (et difficile de ne pas suivre le rythme, rester immobile pour photographier était pratiquement impossible!)




C'est ensuite Andreya Triana (nouvelle égérie du label anglais Ninja Tune - décidément à l'honneur lors de ces fantastiques Nuits Carrées – et dont le premier album est produit par Bonobo), qui a enflammé le public avec sa Soul enchanteresse. L'obturateur se déclenchait avec timidité, tant son atmosphère est d'une douceur envoutante. Puis sur des sonorités trip hop plus rythmées, il ne pouvait plus s'arrêter... jusqu'à ce que la pellicule arrive à sa 36ème pose !




Changement de pellicule et changement d'artiste sur scène; Majiker revient pour sa Carte Blanche aux Nuits Carrées, mais cette fois ci accompagné de 4 chanteuses-danseuses-instruments corporels, parfait assemblage musical.




Et l'évènement inédit, tant attendu par un public qui me paraissait de plus en plus impatient, s'installa avec sérénité sur le côté de la scène. C'est une figure emblématique de la scène internationale abstract hip-hop, DJ Krush, qui clôtura ces Nuits Carrées en beauté !
Ce musicien Japonais, l'un des grands maître de ce style musical, fut l'apothéose de ces deux soirées inoubliables.



Plus de 5000 personnes ont assisté à ce festival qui a su tenir ses promesses en offrant une programmation des plus audacieuses; et je ne pense pas me tromper en disant que toutes attendent avec impatience la prochaine édition. Mais laissons tout de même le temps aux organisateurs de se reposer après ces incroyables Nuits Carrées 2011 d'Antibes.
Ce festival était le premier où j'étais accréditée, je ne pourrai jamais assez remercier l'équipe de Label Note qui m'a accordé cette exceptionnelle chance : la chance de prouver que la photographie analogue a plus que jamais sa place dans les évènements musicaux.

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